Le verbe choquer, orthographié d’abord chuquier au 13e siècle, provient du moyen néerlandais ou du germanique ancien schocken « heurter, donner un coup. »
Il se spécialise au sens figuré de blesser moralement, de déplaire, de scandaliser en heurtant les idées, les habitudes : choquer les bonnes mœurs; de frapper désagréablement, de produire une impression désagréable : choquer la vue. D’après l’anglais to schock, il développe au 20e siècle un nouveau sens propre, celui de faire subir un traumatisme, surtout au passif : rester choqué.
Le déverbal choc exprime l’idée d’affrontement brutal, de collision violente entre des personnes ou des choses : choc des armées, choc des particules. Dans un contexte militaire : choc des épées, troupes de choc. Dans le domaine de la vie psychique et de la thérapeutique : choc affectif, choc nerveux, état de choc. Dans un conflit revêtant des valeurs abstraites : choc des idées, choc culturel, choc des civilisations. Au figuré, pour désigner une crise brutale : choc pétrolier. Pour illustrer un effet violent ou tranchant : image-choc, argument-choc, formule-choc; la construction apparaissant alors en apposition.
L’adjectif choquant qualifie ce qui heurte la sensibilité, les convenances, quelquefois concurrencé par l’anglicisme shocking.
Parmi les autres dérivés ou composés figurent choquable « personne prompte à s’offusquer », comme mon fils, qui tient ça de son… grand-père, choquement, antichoc, électrochoc, entrechoc, entrechoquer, entrechoquement et pare-chocs.
Devoir
Au Québec, les monts Chic-Chocs forment un massif montagneux dans la partie centrale de la Gaspésie. Quelle est la signification de ce toponyme?
- Il s’agit d’un mot qui évoque une région où se produisent des tremblements de terre fréquents mais de faible amplitude.
- Il s’agit d’un mot micmac, une langue autochtone, qui signifie « barrière impénétrable ».
- Il s’agit d’un mot utilisé par ses premiers habitants pour décrire ces montagnes d’une grande beauté aux formes arrondies et voluptueuses évoquant celles d’une femme à la poitrine généreuse.
Réponse
Il s’agit d’un mot micmac, une langue autochtone, qui signifie « barrière impénétrable ».